J'ai passé de regards en sourires et l'or des matins bercés de lumière
Sous l'ombre d'un rosier ses pétales fanés offerts au monde entier
Écoute-les parler
De si loin la mémoire ruissèle, morcelée, ses couleurs,
Trompées, suaves, écoeurantes amoureuses
Se mélangent à l'alcool de nos parniturentes
Je rêve de douceur, mais c'est le givre qui m'enivre
La dague du pêcheur perçant les folles abysses,
Écoute-les, crier, le froid mordant d'anciennes chevauchées
Tombées entre les lignes elles retiennent leur souffle
Pour ne pas souffler d'ombres -réponses à nos prières-
Plutôt que de lumière, d'une flamme qui s'élève
Regarde-les marcher...
À la gloire démiurge d'un échiquier tronqué les roses sacrifiées
S'éprennent des fleurs de givre, de toute éternité
Cet hiver diamantin qui leur offre la parure que la rosée promet
Mais qui s'efface chaque matin
Écoute-les se taire
À la mesure d'une seule journée
Nous qui rêvons
D'un million d'odyssées
D'une seul main...
D'une seule main, d'une seule voie, percer le jour, rendre lugubre
Ce qui dormait sans voix
C'est déjà faire le jour
Quand il n'y en avait pas
D'une seule main faire les cents pas entre des murs qui n'y sont pas
Et s'y perdre la tête, c'est toujours faire le tour
Et s'avouer perdu, et fou parmi les flous
Aux limites du trépas
Écoute-les rêver, ceux qui ne vivent pas... Je traîne pas-à-pas, me rappelant, ici et là
Reviens à moi, de pierre en pierre, je m'en reviens,
Tout à la fois Golem, de ma propre poussière
Rosier
Je m'en reviens.
Je m'en reviens.
LAZ
Écriture automatique
07-10-2017
01h33